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L’Hypersensibilité Êtes-vous hypersensible? Important à savoir sur l’hypersensibilité L’hypersensibilité au croisement d’autres traits de personnalité Comment reconnaître les hypersensibles? Que faire? L’hypersensibilité dans le coaching

L’Hypersensibilité

L’hypersensibilíté nous concerne tous. Car même en n’étant pas soi-même hypersensible, nous avons tous affaire à des hypersensibles - dans notre entourage privé, dans la vie quotidienne là-dehors, ou dans les entreprises et les organisations. L’hypersensibilité s’entend ici au sens des travaux de Dr. Elaine Aron, psychologue clinicienne états-unienne et chercheuse en psychologie. Son livre désormais classique «The Highly Sensitive Person» (en français: «Hypersensibles, mieux se comprendre pour mieux s’accepter») présenta le concept en 1996. Les milieux thérapeutiques sont loin d’avoir unanimement reconnu l’hypersensibilité comme un trait de personnalité à part entière. On trouve l’hypersensibilité aussi sous les termes de «haute sensibilité», «sensibilité des traitements sensoriels», «neurosensitivité» etc.

Êtes-vous hypersensible?

Pour le savoir, ouvrez le moteur de recherche de votre choix et cherchez «Elaine Aron Test». Le fameux questionnaire de Dr. Elaine Aron se trouve sur de nombreux sites web et en de nombreuses langues. Il en existe différentes versions avec au maximum 23 question. Quelques-unes des caractéristiques de l’hypersensibilité sont décrites dans ce qui suit. Bien sûr, aucun des traits décrits ne concerne 100% des hypersensibles. Et chaque trait pris isolément se trouve aussi chez des individus non hypersensibles.

Important à savoir sur l’hypersensibilité

1. Elle n’est ni un trouble mental, ni un dysfonctionnement qu’il faille guérir par thérapie, mais un trait inné qui accompagne l’individu durant toute sa vie, du premier au dernier jour, chaque jour. Chez les humains, la proportion d’hypersensibles est la même chez les femmes et chez les hommes. De fait, on retrouve l’hypersensibilité chez de nombreuses espèces animales. Puisque la nature élimine par évolution toutes les fonctions inutiles, il faut en conclure que l’hypersensibilité remplit des fonctions importantes puisque la nature a estimé utile de la garder. On suppose notamment que chez les animaux, les individus hypersensibles remplissent une fonction d’alerte précoce: ils perçoivent plus tôt que les autres les changements dans l’environnement - en particulier les menaces qui s’approchent - et peuvent en avertir le groupe. Ils augmentent ainsi les probabilités de survie du groupe. Quant aux humains, il existe de nombreuses estimations quant à la part des personnes à haute sensibilité, allant de 2 à 30 %. La recherche récente considère la sensibilité comme étant répartie parmi la population selon un courbe continue en forme de cloche. Le seuil à partir duquel commencent les spécificités de l’hypersensibilité n’est pas clair et les estimations représentent plutôt des seuils arbitraires. L’hypersensibilité fait partie inhérente de leur vie du premier au dernier jour. Lorsqu’elle est mal vécue, la solution ne consiste donc pas à se débarrasser de son hypersensibilité ou à vouloir en “guérir”. Car ce serait comme si on voulait se débarrasser de sa respiration. Une bien meilleure voie consiste donc 1. à prendre conscience d’avoir ce trait, 2. à apprendre à mieux le connaître, 3. à apprendre à l’accepter, 4. et à réviser sa façon de vivre pour mieux respecter son propre fonctionnement. Qu’est-ce que cela apportera? Mieux voir et valoriser les qualités et compétences associées plutôt que se focaliser sur les supposés défauts et faiblesses. Le résultat: une plus grande estime de soi. Construire davantage de cohésion entre son propre fonctionnement intérieur et les exigences de la vie quotidienne. Apprendre à mieux prendre soin de soi-même pour mieux gérer son budget d’énergie nerveuse disponible. Apprendre à reconnaître consciemment et formuler ses propres besoins, pour s’affirmer plus facilement face à son environnement. Cette intégration de l’hypersensibilité dans la vie quotidienne peut requérir quelques changements dans la manière de vivre. Elle exigera probablement une révision de certaines croyances inhibitrices. Un accompagnement sous forme de coaching sera bien utile dans cette prise de conscience et le transfert dans la vie pratique. 2. L’hypersensibilité n’est pas un trait comportemental, c’est une manière de traiter des signaux sensoriels au plan neurologique. La manière dont ce traitement se répercute ensuite sur le comportement diffère avec chaque individu et change au fil de la vie et de la maturation de chacun. Les hypersensibles ne perçoivent pas forcément plus fortement que les autres les stimuli nerveux. Mais une fois qu’ils sont entrés dans le système nerveux, leur traitement se fait de façon plus intense et profonde. Cela requiert un surcroît de temps et d’énergie. Pour mieux comprendre, prenons une métaphore. Imaginez que vous êtes en vacances sur la côte et nagez dans la mer. Si vous êtes d’une sensibilité «normale», vous avancez à chaque brassée et votre tête ne passe sous l’eau que rarement, lorsque survient une grosse vague. Mais si vous êtes hypersensible, c’est comme si vous alliez involontairement vous retrouver sous l’eau à presque chaque brassée, parfois à plusieurs mètres sous la surface, et il faudra remonter à chaque fois. Vous avancez certes, mais plus lentement et en dépensant plus d’énergie. Mais cela a aussi un avantage: Vous obtenez beaucoup plus d’informations sur tout ce qui se passe sous la surface. Vous voyez les courants profonds et pas seulement les vagues de surface. Vous percevez davantage sur plusieurs niveaux. D'ailleurs, une partie de la recherche reste confuse car elle tente de trouver des critères comportementaux plutôt que sensoriels pour identifier les hypersensibles. Comme ils ne trouvent pas de comportements spécifiquement identifiables aux hypersensibles, certains chercheurs contestent l'existence même de l'hypersensibilité en tant que trait de personnalité à part entière et y voient plutôt une étiquette collée sur d'autres facteurs. Il faut dire que le questionnaire d'Elaine Aron partage en partie cette faiblesse, surtout dans ses versions plus anciennes: certaines questions se réfèrent à des comportements plutôt qu'à des sensations. Et elles représentent "seulement" une auto-évaluation subjective. La recherche de critères objectivement mesurables reste donc ouverte, et ils seront probablement d’ordre neurologique. De premiers résultats détectent en particulier une plus forte activation dans certaines parties du cerveau: Cortex préfrontal dorsolatéral (important en particulier pour la planification) Amygdale (important centre de régulation émotionnelle) Insula antérieure (perceptions sensorielles et affectives) Aire tegmentale ventrale (qui joue un rôle dans le système de récompense et du plaisir) Cortex somatosensoriel primaire (traitement en particulier des perceptions par le toucher) 3. Une succession de stimuli trop nombreux ou trop intenses peut provoquer une saturation, voire une réaction de lutte ou de fuite. Lorsque la saturation est atteinte, les hypersensibles peuvent avoir des réactions très épidermiques. Des personnes tierces peuvent mal interpréter cette réaction et la prendre personnellement. En réalité, il s’agit d’un signal d’auto-protection du système nerveux. Il signifie: Il y a un embouteillage de stimuli non traités, rien ne va plus, il me faut une pause, tout de suite ! Pour éviter une pareille accumulation, les personnes hypersensibles doivent veiller à se ménager des pauses et des endroits où se retirer, et apprendre à faire une pause avant que la saturation ne soit atteinte. On pourrait dire: elles doivent apprendre à s’arrêter au feu orange et non au feu rouge. Lorsqu’on se retrouve dans le calme, ne pense à rien de particulier, et se perd peut-être dans des rêveries, le cerveau passe en «mode par défaut» mais travaille de façon étonnamment organisée et structurée. Les tâches de fond du cerveau traitent les stimuli et informations qui se sont accumulés et forment de nouveaux réseaux neuronaux. Par ailleurs, les hypersensibles tendent à s’effrayer plus intensément que d’autres. Cette réaction d’effroi initial peut être mal comprise comme une nature peureuse. En réalité, elle signale une rapide et intense adaptation de l’attention à un changement brusque.

L’hypersensibilité au croisement d’autres traits de

personnalité

L’hypersensibilité va se retrouver mélangée à d’autres traits d’une personne, avec parfois des aspects conflictuels. Ainsi, 30% des hypersensibles seraient aussi des «High Sensation Seekers» (HSS), soit des «chercheurs de sensations fortes», à la recherche de sensations et d’activités toujours nouvelles. Ces personnes s’ennuient vite, n’aiment pas la routine, cherchent toujours la nouveauté et l’aventure. Ce faisant, elles s’exposent à des marées de sensations qui vont peser lourdement sur leur hypersensibilité. Elles disent souvent que c’est un peu comme conduire une voiture avec un pied sur l’accélérateur et l’autre sur la pédale de frein. Les HSS hypersensibles se distinguent d‘autres HSS en ce qu‘ils ne vont pas entrer toute de suite en action, mais d‘abord évaluer les risques et prendre des précautions adaptées. Et il est très important pour ces personnes de se ménager des pauses et des endroits calmes, pour permettre au cerveau de traiter toutes les sensations accumulées. Certaines particularités des hypersensibles se retrouvent aussi chez d’autres traits. Ainsi, les personnes introverties ont-elles également un besoin de pauses et de silences. On estime d’ailleurs qu’environ 70% des personnes hypersensibles sont aussi introverties. Par conséquent, 30% environ des hypersensibles sont extravertis, s‘exposent à des interactions nombreuses et intenses avec leur environnement et devront donc bien gérer leur énergie nerveuse. On lit parfois que les hauts potentiels intellectuels ou «surdoués» sont systématiquement hypersensibles. Toutefois, la recherche ne semble actuellement pas confirmer cette généralisation. Ces intersections montrent qu’il n’est pas si facile de délimiter l’hypersensibilité de certains autres traits de personnalité.

Comment reconnaître les hypersensibles?

Enfance et jeunesse Les enfants hypersensibles sont souvent ceux pour lesquels on se fait un peu de souci. Les nourrissons hypersensibles peuvent crier jusqu’à l’épuisement - non pas pour énerver leurs parents, mais parce qu’ils sont confrontés à des stimuli nerveux dans une intensité qui les dépasse. Comportement social: Plus tard, il n’est pas rare de les voir jouer tout seuls, même si les parents préféreraient les voir en compagnie d’autres enfants. Ou bien ils observeront pendant un certain temps ce qui se passe sur l’aire de jeu ou dans la cour de récréation, au lieu de se jeter dans la masse et se constituer rapidement un cercle de copains et copines. Les garçons hypersensibles seront souvent moins intéressés par la compétitivité et les rudesses entre les autres garçons et, durant leur adolescence, ils rechercheront peut-être plutôt des amitiés féminines. Dans ce cas, les amitiés masculines viendront plus tard dans la vie. Perfectionnisme: Les enfants hypersensibles supportent souvent mal de commettre des erreurs ou d’échouer à quelque chose. Cela peut les atteindre profondément. Les parents devraient donc donner un feed-back positif non seulement lorsqu’ils réussissent, mais aussi lorsqu’ils ont vraiment essayé, même s’ils ont échoué à la fin. Sinon ils peuvent lier à l’excès leur estime de soi à leurs réussites et avoir à l’âge adulte un perfectionnisme paralysant. Relations: Les premières relations amoureuses peuvent aussi survenir plus tard que chez d’autres jeunes. Et l’enfant hypersensible aura tendance à quitter la maison parentale plus tard que les autres. Influence de l’environnement: Un environnement dysfonctionnel ou traumatisant affectera davantage une personne à haute sensibilité, quel que soit d’ailleurs son âge. Inversement, un environnement positif aura un effet plus bénéfique sur elle que sur d’autres. Cela s’appelle la “Sensibilité Différentielle” ou la “Vantage Sensitivity”. Par exemple, des études montrent que des jeunes à haute sensibilité profiteront mieux que d’autres de programmes de prévention des dépressions (Pluess, Binwell, 2015) ou des harcèlements (Nocentini, Mesentini, Pluess, 2018). Temps longs d’accoutumance: Après un changement d’environnement (déménagement, arrivée dans une nouvelle crèche ou école…), les enfants hypersensibles peuvent mettre plus de temps que les autres pour développer une certaine confiance envers le personnel enseignant par exemple. Harcèlement: Les enfants hypersensibles semblent faire l’objet de harcèlements plus souvent que d’autres. Parce que leur sensibilité en fait des victimes toutes désignées? Plus intéressantes sont peut-être les considérations de Gabor Maté, thérapeute canadien d’origine hongroise. Il explique comme suit les comportements des harceleurs: Ce sont des jeunes qui grandissent avec des adultes qui leur offrent peu d’attachements affectifs valorisants. En compensation, ils essayent de se rendre importants face aux jeunes de leur âge en les rabaissant. La réponse adéquate ne serait donc pas selon Maté une politique de tolérance zéro, dont l’efficacité n’a pas été démontrée par les études. La bonne réponse serait que des adultes, par exemple des éducateurs, s’intéressent à ces jeunes harceleurs et établissent avec eux des attachements positifs. Dans cette perspective, le fait que des enfants hypersensibles soient harcelés plus souvent pourrait signifier que ce harcèlement est une tentative avortée et maladroite d’attachement par les harceleurs, car ils sentent l’empathie de l’hypersensible. Génétique: Lorsqu’un enfant est hypersensible, on pourra aussi s’intéresser à ses parents et grands-parents, qui peuvent cacher une ou plusieurs personnes hypersensibles qui s’ignorent. Une étude de 2022 (Assary, Zavos, Kraphol et coll.) estime à 47% la part de la transmission génétique du trait. Il y a une chose qu’il me tient à cœur de préciser aux jeunes hypersensibles qui ont aujourd’hui du mal à trouver leur place et leur équilibre: Les choses deviennent plus faciles avec les années. Au début, beaucoup de groupes se forment sur des critères d’appartenance superficiels ou sur la base de leur programmation neurobiologique. Mais avec le temps, les autres apprennent à apprécier de plus en plus les qualités de la personne hypersensible. Les adules hypersensibles Quelques caractéristiques de personnes hypersensibles: Perception détaillée de stimuli et d’informations dans l’environnement peu visibles aux autres tels les micro-expressions faciales ou “l’ambiance” dans la pièce. Les personnes hypersensibles entrant dans une pièce ont souvent besoin d’une phase d’observation avant de s’engager dans les échanges avec d’autres personnes. Empathie élevée, perdant parfois de vue leurs propres besoins et intérêts. Une attention élevée à l’autre - à la condition toutefois qu’un rapport de confiance a été instauré au préalable. Auparavant, les hypersensibles peuvent au contraire sembler distants et froids. Capacité d’écoute – une disposition parfois exploitée par les bavards. Elle s’exprime surtout dans les conversations à deux et sera plus difficile dans des groupes ou des environnements bondés. Forte sensibilité à l’environnement. La manière dont les gens interagissent, l’humeur du groupe, la disposition des pièces peuvent avoir un grande influence sur la capacité des hypersensibles de donner ou non le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont du mal à ignorer ce qui les environne. Des situations d’examen peuvent avoir un effet paralysant. Créativité et une pensée souvent en profondeur - qu’ils garderont toutefois pour eux si l’environnement n’est pas ouvert à cela. Des difficultés à prendre des risques et avec les changements rapides. Si on leur laisse toutefois le temps de planifier les changements, ils peuvent s’y adapter comme les autres, et même s’avérer d’excellents planificateurs. Il faut mieux toutefois qu’ils divisent les grands changements en petits pas successifs. Évitement de conflits. Les personnes hypersensibles sont très mal à l’aise à l’idée de conflits et peuvent éviter de contredire ceux qui les mettent pourtant en colère. Tôt ou tard, la pression montera jusqu’à une brusque explosion d’humeur. Lorsqu’on sent qu’une personne hypersensible commence à devenir raide ou mutique, on l’aide en lui demandant et en écoutant son avis. Cela enlève la pression. (“Je sens que tu n’es pas d’accord. Qu’en penses-tu, toi?”) Consciencieux dans la tâche à accomplir sans avoir besoin de se mettre soi-même au centre de l’attention. Cela amène beaucoup d’hypersensibles en situation d’accomplir quelque chose mais de voir d’autres récolter en les lauriers. Tendance au perfectionnisme, qui peut devenir paralysant. Ils placent souvent les intérêts du groupe au-dessus de leurs intérêts individuels. Le corollaire en est un sens aigu du grand Tout. Il leur est souvent difficile de poursuivre égoïstement leurs intérêts propres. De fait, il est souvent difficile de faire leurs intérêts individuels. Un fort sens de l’équilibre, souvent appelé sens de la justice. Mais la justice est quelque chose qui dépend beaucoup de l’endroit et du moment, car les lois changent avec l’année et le pays. Ici il est plutôt question d’un sens plus profond des déséquilibres qui exerce sur beaucoup d’hypersensibles une forte pulsion de restaurer ou faire restaurer cet équilibre. Un attachement à la nature - laquelle agit de façon particulièrement bienfaisante. Les hypersensibles font bien d’être dans la nature aussi souvent que leur rythme de vie le permet. Un ressenti pareillement intense va fréquemment de pair avec un manque d’estime de soi et donc de confiance en soi. En particulier les situations de compétition et de conflit peuvent être vécues comme étant difficiles et même humiliantes. Par conséquent, certaines situations de vie peuvent être évitées de plus en plus. Ces comportements d’évitement peuvent empêcher l’hypersensible de développer ses potentialités, et l’amener à vivre une vie plus “petite” qu’il ne mérite. Cela va à son tour peser sur l’estime de soi. Pour sortir de ce cercle vicieux, il est important de changer de perspective sur sa propre hypersensibilité. Cela permet de commencer à en voir les nombreux trésors cachés. L’élévation dans l’Humain et la Nature Les hypersensibles s’intéressent en général à des formes diverses d’art, de spiritualité et de beauté. Ce n’est pas tant par mondanité que par un sentiment d’appartenir à un grand Tout, et ce d’autant plus qu’ils sont exposés plus que d’autres aux stimulis et informations et émotions provenant de ce qui les entoure. L’une des conséquences est qu’un séjour dans la nature a des vertus de guérision sur eux et qu’il est particulièrement recommandé en période difficile.

Que faire? L’hypersensibilité dans le coaching

Percevoir le monde avec intensité peut être éprouvant. Mais pourquoi serait-ce une faiblesse? Ceux qui pensent que les solutions pour un monde meilleur ne consistent pas en vociférations et polarisations pourraient se tourner vers ce que les hypersensibles ont à proposer. Car ceux-ci savent intuitivement comment améliorer la cohésion d’un ensemble humain – et ils préfèrent de surcroît écouter qu’essayer d’être au centre de l’attention… Bien gérer sa propre hypersensibilité peut passer par les étapes suivantes: 1. Reconnaître sa propre hypersensibilité (par exemple en répondant au questionnaire de Dr. Elaine Aron). 2. S’informer sur ce qu’être hypersensible veut dire dans le détail, commencer à valoriser les forces et les aptitudes que cela apporte, aborder honnêtement les défis que cela comporte pour trouver de vraies solutions. 3. Accepter sa propre hypersensibilité et commencer à sortir de tous les comportements et stratégies d’évitement, opur que sa vie puisse devenir plus “grande”. 4. Intégrer l’hypersensibilité dans son fonctionnement quotidien. Examiner sa vie et ses croyances jusque-là pour trouver où des adaptations et changements sont nécessaires pour accroître la qualité de vie et vivre davantage en accord avec qui on est vraiment. 5. S’ouvrir aux autres de son hypersensibilité. Mettre en avant ses propres besoins et ses avantages et points forts. Oser être vu pour qui on est vraiment. On est d’autant plus apte à se montrer ouvertement aux humains et au monde qu’on est réunifé avec sa propre nature profonde. Un coach est donc un accompagnateur utile (voire précieux) pour construire un appui et une stabilité intérieurs et trouver sa boussole, son étoile polaire à suivre, si vous ne souhaitez plus éviter votre propre vie en raison de sensations et perceptions envahissantes qui parfois vous submergent, pour découvrir et développer vos forces et compétences spéciales liées à l’hypersensibilité. Important: Un coach n’est pas un thérapeute. Le psychothérapeute berlinois et hypersensible Tom Falkenstein par exemple recommande de chercher conseil auprès de psychothérapeutes si vous pensez être hypersensible mais doutez que cela soit l’origine de fortes sensations négatives. Les thérapeutes professionnels pourront vous aider par leur diagnostic à séparer ce qui provient de troubles psychologiques de ce qui s’explique par votre fonctionnement naturel, voire vous rassurer qu’il n’y a pas de trouble psychologique du tout. (Il est recommandé de s’assurer que le ou la thérapeute est au courant de ce que veut dire le concept d’hypersensibilité, sans quoi il y a un risque de voir “pathologiser” à tort votre fonctionnement naturel.) Un coach ne peut ni diagnostiquer, ni traiter des troubles psychologiques. Mais il peut vous aider à apprendre à mieux vivre avec votre hypersensibilité - surtout s’il est lui- même hypersensible. Voir aussi: L’hypersensibilité en entreprise, en management et dans le monde du travail Les aspects spécifiques de l’hypersensibilité chez les hommes et les garçons Le côté obscur de l’hypersensibilité Votre première séance de coaching - à quoi ressemble-t-elle? Contact - prendre votre premier rendez-vous Coaching pour HPI - personnes à haut potentiel intellectuel

Alexander Hohmann

Coach professionnel Systémique certifié à Freiburg (DE), Badenweiler

(DE) et en ligne. Coach de vie et coach pour professionnels

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L’Hypersensibilité Êtes-vous hypersensible? Important à savoir sur l’hypersensibilité L’hypersensibilité au croisement d’autres traits de personnalité Comment reconnaître les hypersensibles? Que faire? L’hypersensibilité dans le coaching

L’Hypersensibilité

L’hypersensibilíté nous concerne tous. Car même en n’étant pas soi-même hypersensible, nous avons tous affaire à des hypersensibles - dans notre entourage privé, dans la vie quotidienne là-dehors, ou dans les entreprises et les organisations. L’hypersensibilité s’entend ici au sens des travaux de Dr. Elaine Aron, psychologue clinicienne états-unienne et chercheuse en psychologie. Son livre désormais classique «The Highly Sensitive Person» (en français: «Hypersensibles, mieux se comprendre pour mieux s’accepter») présenta le concept en 1996. Les milieux thérapeutiques sont loin d’avoir unanimement reconnu l’hypersensibilité comme un trait de personnalité à part entière. On trouve l’hypersensibilité aussi sous les termes de «haute sensibilité», «sensibilité des traitements sensoriels», «neurosensitivité» etc.

Êtes-vous hypersensible?

Pour le savoir, ouvrez le moteur de recherche de votre choix et cherchez «Elaine Aron Test». Le fameux questionnaire de Dr. Elaine Aron se trouve sur de nombreux sites web et en de nombreuses langues. Il en existe différentes versions avec au maximum 23 question. Quelques-unes des caractéristiques de l’hypersensibilité sont décrites dans ce qui suit. Bien sûr, aucun des traits décrits ne concerne 100% des hypersensibles. Et chaque trait pris isolément se trouve aussi chez des individus non hypersensibles.

Important à savoir sur

l’hypersensibilité

1. Elle n’est ni un trouble mental, ni un dysfonctionnement qu’il faille guérir par thérapie, mais un trait inné qui accompagne l’individu durant toute sa vie, du premier au dernier jour, chaque jour. Chez les humains, la proportion d’hypersensibles est la même chez les femmes et chez les hommes. De fait, on retrouve l’hypersensibilité chez de nombreuses espèces animales. Puisque la nature élimine par évolution toutes les fonctions inutiles, il faut en conclure que l’hypersensibilité remplit des fonctions importantes puisque la nature a estimé utile de la garder. On suppose notamment que chez les animaux, les individus hypersensibles remplissent une fonction d’alerte précoce: ils perçoivent plus tôt que les autres les changements dans l’environnement - en particulier les menaces qui s’approchent - et peuvent en avertir le groupe. Ils augmentent ainsi les probabilités de survie du groupe. Quant aux humains, il existe de nombreuses estimations quant à la part des personnes à haute sensibilité, allant de 2 à 30 %. La recherche récente considère la sensibilité comme étant répartie parmi la population selon un courbe continue en forme de cloche. Le seuil à partir duquel commencent les spécificités de l’hypersensibilité n’est pas clair et les estimations représentent plutôt des seuils arbitraires. L’hypersensibilité fait partie inhérente de leur vie du premier au dernier jour. Lorsqu’elle est mal vécue, la solution ne consiste donc pas à se débarrasser de son hypersensibilité ou à vouloir en “guérir”. Car ce serait comme si on voulait se débarrasser de sa respiration. Une bien meilleure voie consiste donc 1. à prendre conscience d’avoir ce trait, 2. à apprendre à mieux le connaître, 3. à apprendre à l’accepter, 4. et à réviser sa façon de vivre pour mieux respecter son propre fonctionnement. Qu’est-ce que cela apportera? Mieux voir et valoriser les qualités et compétences associées plutôt que se focaliser sur les supposés défauts et faiblesses. Le résultat: une plus grande estime de soi. Construire davantage de cohésion entre son propre fonctionnement intérieur et les exigences de la vie quotidienne. Apprendre à mieux prendre soin de soi- même pour mieux gérer son budget d’énergie nerveuse disponible. Apprendre à reconnaître consciemment et formuler ses propres besoins, pour s’affirmer plus facilement face à son environnement. Cette intégration de l’hypersensibilité dans la vie quotidienne peut requérir quelques changements dans la manière de vivre. Elle exigera probablement une révision de certaines croyances inhibitrices. Un accompagnement sous forme de coaching sera bien utile dans cette prise de conscience et le transfert dans la vie pratique. 2. L’hypersensibilité n’est pas un trait comportemental, c’est une manière de traiter des signaux sensoriels au plan neurologique. La manière dont ce traitement se répercute ensuite sur le comportement diffère avec chaque individu et change au fil de la vie et de la maturation de chacun. Les hypersensibles ne perçoivent pas forcément plus fortement que les autres les stimuli nerveux. Mais une fois qu’ils sont entrés dans le système nerveux, leur traitement se fait de façon plus intense et profonde. Cela requiert un surcroît de temps et d’énergie. Pour mieux comprendre, prenons une métaphore. Imaginez que vous êtes en vacances sur la côte et nagez dans la mer. Si vous êtes d’une sensibilité «normale», vous avancez à chaque brassée et votre tête ne passe sous l’eau que rarement, lorsque survient une grosse vague. Mais si vous êtes hypersensible, c’est comme si vous alliez involontairement vous retrouver sous l’eau à presque chaque brassée, parfois à plusieurs mètres sous la surface, et il faudra remonter à chaque fois. Vous avancez certes, mais plus lentement et en dépensant plus d’énergie. Mais cela a aussi un avantage: Vous obtenez beaucoup plus d’informations sur tout ce qui se passe sous la surface. Vous voyez les courants profonds et pas seulement les vagues de surface. Vous percevez davantage sur plusieurs niveaux. D'ailleurs, une partie de la recherche reste confuse car elle tente de trouver des critères comportementaux plutôt que sensoriels pour identifier les hypersensibles. Comme ils ne trouvent pas de comportements spécifiquement identifiables aux hypersensibles, certains chercheurs contestent l'existence même de l'hypersensibilité en tant que trait de personnalité à part entière et y voient plutôt une étiquette collée sur d'autres facteurs. Il faut dire que le questionnaire d'Elaine Aron partage en partie cette faiblesse, surtout dans ses versions plus anciennes: certaines questions se réfèrent à des comportements plutôt qu'à des sensations. Et elles représentent "seulement" une auto-évaluation subjective. La recherche de critères objectivement mesurables reste donc ouverte, et ils seront probablement d’ordre neurologique. De premiers résultats détectent en particulier une plus forte activation dans certaines parties du cerveau: Cortex préfrontal dorsolatéral (important en particulier pour la planification) Amygdale (important centre de régulation émotionnelle) Insula antérieure (perceptions sensorielles et affectives) Aire tegmentale ventrale (qui joue un rôle dans le système de récompense et du plaisir) Cortex somatosensoriel primaire (traitement en particulier des perceptions par le toucher) 3. Une succession de stimuli trop nombreux ou trop intenses peut provoquer une saturation, voire une réaction de lutte ou de fuite. Lorsque la saturation est atteinte, les hypersensibles peuvent avoir des réactions très épidermiques. Des personnes tierces peuvent mal interpréter cette réaction et la prendre personnellement. En réalité, il s’agit d’un signal d’auto-protection du système nerveux. Il signifie: Il y a un embouteillage de stimuli non traités, rien ne va plus, il me faut une pause, tout de suite ! Pour éviter une pareille accumulation, les personnes hypersensibles doivent veiller à se ménager des pauses et des endroits où se retirer, et apprendre à faire une pause avant que la saturation ne soit atteinte. On pourrait dire: elles doivent apprendre à s’arrêter au feu orange et non au feu rouge. Lorsqu’on se retrouve dans le calme, ne pense à rien de particulier, et se perd peut-être dans des rêveries, le cerveau passe en «mode par défaut» mais travaille de façon étonnamment organisée et structurée. Les tâches de fond du cerveau traitent les stimuli et informations qui se sont accumulés et forment de nouveaux réseaux neuronaux. Par ailleurs, les hypersensibles tendent à s’effrayer plus intensément que d’autres. Cette réaction d’effroi initial peut être mal comprise comme une nature peureuse. En réalité, elle signale une rapide et intense adaptation de l’attention à un changement brusque.

L’hypersensibilité au

croisement d’autres traits de

personnalité

L’hypersensibilité va se retrouver mélangée à d’autres traits d’une personne, avec parfois des aspects conflictuels. Ainsi, 30% des hypersensibles seraient aussi des «High Sensation Seekers» (HSS), soit des «chercheurs de sensations fortes», à la recherche de sensations et d’activités toujours nouvelles. Ces personnes s’ennuient vite, n’aiment pas la routine, cherchent toujours la nouveauté et l’aventure. Ce faisant, elles s’exposent à des marées de sensations qui vont peser lourdement sur leur hypersensibilité. Elles disent souvent que c’est un peu comme conduire une voiture avec un pied sur l’accélérateur et l’autre sur la pédale de frein. Les HSS hypersensibles se distinguent d‘autres HSS en ce qu‘ils ne vont pas entrer toute de suite en action, mais d‘abord évaluer les risques et prendre des précautions adaptées. Et il est très important pour ces personnes de se ménager des pauses et des endroits calmes, pour permettre au cerveau de traiter toutes les sensations accumulées. Certaines particularités des hypersensibles se retrouvent aussi chez d’autres traits. Ainsi, les personnes introverties ont-elles également un besoin de pauses et de silences. On estime d’ailleurs qu’environ 70% des personnes hypersensibles sont aussi introverties. Par conséquent, 30% environ des hypersensibles sont extravertis, s‘exposent à des interactions nombreuses et intenses avec leur environnement et devront donc bien gérer leur énergie nerveuse. On lit parfois que les hauts potentiels intellectuels ou «surdoués» sont systématiquement hypersensibles. Toutefois, la recherche ne semble actuellement pas confirmer cette généralisation. Ces intersections montrent qu’il n’est pas si facile de délimiter l’hypersensibilité de certains autres traits de personnalité.

Comment reconnaître les

hypersensibles?

Enfance et jeunesse Les enfants hypersensibles sont souvent ceux pour lesquels on se fait un peu de souci. Les nourrissons hypersensibles peuvent crier jusqu’à l’épuisement - non pas pour énerver leurs parents, mais parce qu’ils sont confrontés à des stimuli nerveux dans une intensité qui les dépasse. Comportement social: Plus tard, il n’est pas rare de les voir jouer tout seuls, même si les parents préféreraient les voir en compagnie d’autres enfants. Ou bien ils observeront pendant un certain temps ce qui se passe sur l’aire de jeu ou dans la cour de récréation, au lieu de se jeter dans la masse et se constituer rapidement un cercle de copains et copines. Les garçons hypersensibles seront souvent moins intéressés par la compétitivité et les rudesses entre les autres garçons et, durant leur adolescence, ils rechercheront peut-être plutôt des amitiés féminines. Dans ce cas, les amitiés masculines viendront plus tard dans la vie. Perfectionnisme: Les enfants hypersensibles supportent souvent mal de commettre des erreurs ou d’échouer à quelque chose. Cela peut les atteindre profondément. Les parents devraient donc donner un feed-back positif non seulement lorsqu’ils réussissent, mais aussi lorsqu’ils ont vraiment essayé, même s’ils ont échoué à la fin. Sinon ils peuvent lier à l’excès leur estime de soi à leurs réussites et avoir à l’âge adulte un perfectionnisme paralysant. Relations: Les premières relations amoureuses peuvent aussi survenir plus tard que chez d’autres jeunes. Et l’enfant hypersensible aura tendance à quitter la maison parentale plus tard que les autres. Influence de l’environnement: Un environnement dysfonctionnel ou traumatisant affectera davantage une personne à haute sensibilité, quel que soit d’ailleurs son âge. Inversement, un environnement positif aura un effet plus bénéfique sur elle que sur d’autres. Cela s’appelle la “Sensibilité Différentielle” ou la “Vantage Sensitivity”. Par exemple, des études montrent que des jeunes à haute sensibilité profiteront mieux que d’autres de programmes de prévention des dépressions (Pluess, Binwell, 2015) ou des harcèlements (Nocentini, Mesentini, Pluess, 2018). Temps longs d’accoutumance: Après un changement d’environnement (déménagement, arrivée dans une nouvelle crèche ou école…), les enfants hypersensibles peuvent mettre plus de temps que les autres pour développer une certaine confiance envers le personnel enseignant par exemple. Harcèlement: Les enfants hypersensibles semblent faire l’objet de harcèlements plus souvent que d’autres. Parce que leur sensibilité en fait des victimes toutes désignées? Plus intéressantes sont peut- être les considérations de Gabor Maté, thérapeute canadien d’origine hongroise. Il explique comme suit les comportements des harceleurs: Ce sont des jeunes qui grandissent avec des adultes qui leur offrent peu d’attachements affectifs valorisants. En compensation, ils essayent de se rendre importants face aux jeunes de leur âge en les rabaissant. La réponse adéquate ne serait donc pas selon Maté une politique de tolérance zéro, dont l’efficacité n’a pas été démontrée par les études. La bonne réponse serait que des adultes, par exemple des éducateurs, s’intéressent à ces jeunes harceleurs et établissent avec eux des attachements positifs. Dans cette perspective, le fait que des enfants hypersensibles soient harcelés plus souvent pourrait signifier que ce harcèlement est une tentative avortée et maladroite d’attachement par les harceleurs, car ils sentent l’empathie de l’hypersensible. Génétique: Lorsqu’un enfant est hypersensible, on pourra aussi s’intéresser à ses parents et grands-parents, qui peuvent cacher une ou plusieurs personnes hypersensibles qui s’ignorent. Une étude de 2022 (Assary, Zavos, Kraphol et coll.) estime à 47% la part de la transmission génétique du trait. Il y a une chose qu’il me tient à cœur de préciser aux jeunes hypersensibles qui ont aujourd’hui du mal à trouver leur place et leur équilibre: Les choses deviennent plus faciles avec les années. Au début, beaucoup de groupes se forment sur des critères d’appartenance superficiels ou sur la base de leur programmation neurobiologique. Mais avec le temps, les autres apprennent à apprécier de plus en plus les qualités de la personne hypersensible. Les adules hypersensibles Quelques caractéristiques de personnes hypersensibles: Perception détaillée de stimuli et d’informations dans l’environnement peu visibles aux autres tels les micro- expressions faciales ou “l’ambiance” dans la pièce. Les personnes hypersensibles entrant dans une pièce ont souvent besoin d’une phase d’observation avant de s’engager dans les échanges avec d’autres personnes. Empathie élevée, perdant parfois de vue leurs propres besoins et intérêts. Une attention élevée à l’autre - à la condition toutefois qu’un rapport de confiance a été instauré au préalable. Auparavant, les hypersensibles peuvent au contraire sembler distants et froids. Capacité d’écoute – une disposition parfois exploitée par les bavards. Elle s’exprime surtout dans les conversations à deux et sera plus difficile dans des groupes ou des environnements bondés. Forte sensibilité à l’environnement. La manière dont les gens interagissent, l’humeur du groupe, la disposition des pièces peuvent avoir un grande influence sur la capacité des hypersensibles de donner ou non le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont du mal à ignorer ce qui les environne. Des situations d’examen peuvent avoir un effet paralysant. Créativité et une pensée souvent en profondeur - qu’ils garderont toutefois pour eux si l’environnement n’est pas ouvert à cela. Des difficultés à prendre des risques et avec les changements rapides. Si on leur laisse toutefois le temps de planifier les changements, ils peuvent s’y adapter comme les autres, et même s’avérer d’excellents planificateurs. Il faut mieux toutefois qu’ils divisent les grands changements en petits pas successifs. Évitement de conflits. Les personnes hypersensibles sont très mal à l’aise à l’idée de conflits et peuvent éviter de contredire ceux qui les mettent pourtant en colère. Tôt ou tard, la pression montera jusqu’à une brusque explosion d’humeur. Lorsqu’on sent qu’une personne hypersensible commence à devenir raide ou mutique, on l’aide en lui demandant et en écoutant son avis. Cela enlève la pression. (“Je sens que tu n’es pas d’accord. Qu’en penses-tu, toi?”) Consciencieux dans la tâche à accomplir sans avoir besoin de se mettre soi-même au centre de l’attention. Cela amène beaucoup d’hypersensibles en situation d’accomplir quelque chose mais de voir d’autres récolter en les lauriers. Tendance au perfectionnisme, qui peut devenir paralysant. Ils placent souvent les intérêts du groupe au-dessus de leurs intérêts individuels. Le corollaire en est un sens aigu du grand Tout. Il leur est souvent difficile de poursuivre égoïstement leurs intérêts propres. De fait, il est souvent difficile de faire leurs intérêts individuels. Un fort sens de l’équilibre, souvent appelé sens de la justice. Mais la justice est quelque chose qui dépend beaucoup de l’endroit et du moment, car les lois changent avec l’année et le pays. Ici il est plutôt question d’un sens plus profond des déséquilibres qui exerce sur beaucoup d’hypersensibles une forte pulsion de restaurer ou faire restaurer cet équilibre. Un attachement à la nature - laquelle agit de façon particulièrement bienfaisante. Les hypersensibles font bien d’être dans la nature aussi souvent que leur rythme de vie le permet. Un ressenti pareillement intense va fréquemment de pair avec un manque d’estime de soi et donc de confiance en soi. En particulier les situations de compétition et de conflit peuvent être vécues comme étant difficiles et même humiliantes. Par conséquent, certaines situations de vie peuvent être évitées de plus en plus. Ces comportements d’évitement peuvent empêcher l’hypersensible de développer ses potentialités, et l’amener à vivre une vie plus “petite” qu’il ne mérite. Cela va à son tour peser sur l’estime de soi. Pour sortir de ce cercle vicieux, il est important de changer de perspective sur sa propre hypersensibilité. Cela permet de commencer à en voir les nombreux trésors cachés. L’élévation dans l’Humain et la Nature Les hypersensibles s’intéressent en général à des formes diverses d’art, de spiritualité et de beauté. Ce n’est pas tant par mondanité que par un sentiment d’appartenir à un grand Tout, et ce d’autant plus qu’ils sont exposés plus que d’autres aux stimulis et informations et émotions provenant de ce qui les entoure. L’une des conséquences est qu’un séjour dans la nature a des vertus de guérision sur eux et qu’il est particulièrement recommandé en période difficile.

Que faire? L’hypersensibilité

dans le coaching

Percevoir le monde avec intensité peut être éprouvant. Mais pourquoi serait-ce une faiblesse? Ceux qui pensent que les solutions pour un monde meilleur ne consistent pas en vociférations et polarisations pourraient se tourner vers ce que les hypersensibles ont à proposer. Car ceux-ci savent intuitivement comment améliorer la cohésion d’un ensemble humain – et ils préfèrent de surcroît écouter qu’essayer d’être au centre de l’attention… Bien gérer sa propre hypersensibilité peut passer par les étapes suivantes: 1. Reconnaître sa propre hypersensibilité (par exemple en répondant au questionnaire de Dr. Elaine Aron). 2. S’informer sur ce qu’être hypersensible veut dire dans le détail, commencer à valoriser les forces et les aptitudes que cela apporte, aborder honnêtement les défis que cela comporte pour trouver de vraies solutions. 3. Accepter sa propre hypersensibilité et commencer à sortir de tous les comportements et stratégies d’évitement, opur que sa vie puisse devenir plus “grande”. 4. Intégrer l’hypersensibilité dans son fonctionnement quotidien. Examiner sa vie et ses croyances jusque-là pour trouver où des adaptations et changements sont nécessaires pour accroître la qualité de vie et vivre davantage en accord avec qui on est vraiment. 5. S’ouvrir aux autres de son hypersensibilité. Mettre en avant ses propres besoins et ses avantages et points forts. Oser être vu pour qui on est vraiment. On est d’autant plus apte à se montrer ouvertement aux humains et au monde qu’on est réunifé avec sa propre nature profonde. Un coach est donc un accompagnateur utile (voire précieux) pour construire un appui et une stabilité intérieurs et trouver sa boussole, son étoile polaire à suivre, si vous ne souhaitez plus éviter votre propre vie en raison de sensations et perceptions envahissantes qui parfois vous submergent, pour découvrir et développer vos forces et compétences spéciales liées à l’hypersensibilité. Important: Un coach n’est pas un thérapeute. Le psychothérapeute berlinois et hypersensible Tom Falkenstein par exemple recommande de chercher conseil auprès de psychothérapeutes si vous pensez être hypersensible mais doutez que cela soit l’origine de fortes sensations négatives. Les thérapeutes professionnels pourront vous aider par leur diagnostic à séparer ce qui provient de troubles psychologiques de ce qui s’explique par votre fonctionnement naturel, voire vous rassurer qu’il n’y a pas de trouble psychologique du tout. (Il est recommandé de s’assurer que le ou la thérapeute est au courant de ce que veut dire le concept d’hypersensibilité, sans quoi il y a un risque de voir “pathologiser” à tort votre fonctionnement naturel.) Un coach ne peut ni diagnostiquer, ni traiter des troubles psychologiques. Mais il peut vous aider à apprendre à mieux vivre avec votre hypersensibilité - surtout s’il est lui-même hypersensible. Voir aussi: L’hypersensibilité en entreprise, en management et dans le monde du travail Les aspects spécifiques de l’hypersensibilité chez les hommes et les garçons Le côté obscur de l’hypersensibilité Votre première séance de coaching - à quoi ressemble-t-elle? Contact - prendre votre premier rendez- vous Coaching pour HPI - personnes à haut potentiel intellectuel

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